le Roman de Renart

Le Roman de Renart est un ensemble de contes écrits en France au Moyen Âge.

Rédigé entre 1170 et 1250 par des auteurs anonymes, le Roman de Renart est composé de 27 récits en vers. Il ne s’agit pas d’un « roman » au sens moderne, mais d’un récit écrit en langue populaire (c’est-à-dire en roman) et non en latin.

Tous les contes du recueil mettent scène des animaux qui se comportent comme des hommes. Le personnage central reliant ces poèmes est Renart, un goupil (le « goupil » est l’ancien nom du renard) malicieux et rusé, que la faim pousse à jouer de mauvais tours aux autres animaux. L’épisode le plus célèbre raconte comment Ysengrin, le loup, perd sa queue en pêchant dans un étang gelé.

Très éloigné de la littérature chevaleresque populaire à cette époque, le Roman de Renart propose une satire de la société médiévale, dans laquelle Renart est tour à tour un vassal révolté, un seigneur, un clerc ou un jongleur. Destinés à faire rire le lecteur, les récits des fourberies de ce goupil dénoncent les travers des animaux de ces textes, et donc ceux des hommes : l’hypocrisie, le mensonge et la lâcheté.

Le Roman de Renart a connu un vif succès en France et dans toute l’Europe, au point que le mot « renard » a peu à peu remplacé le mot « goupil » dans la langue courante.

extrait du Roman de Renart
Écoutez comme il les trompa ! Après qu'il se fut bien vautré dans le gazon, il fait le mort. Renart, qui dupe tout le monde, ferme les yeux, retrousse les babines, et retient son haleine : vous conta-t-on jamais pareille trahison ? Sur place il demeurait, gisant de tout son long. Et voici les marchands, ne se doutant de rien. Le premier qui le vit regarde, puis appelle son compagnon :
- Voici un goupil ou un gaignon !
- C'est un goupil ! répondit l'autre. Va vite l'attraper, fais attention qu'il ne t'échappe ! [...]
- Il vaut quatre sous, dit l'un d'eux.
L'autre répond :
- Dieu me sauve, il en vaut bien cinq, et à ce prix ce n'est pas cher. Nous ne sommes pas trop chargés ; jetons-le dans notre charrette. Vois donc comme la gorge est blanche et nette !
[...] Couché sur les paniers, [Renart] en ouvrit un de ses dents et en tira, sachez-le bien, plus de trente harengs. Le panier fut presque vidé, car il mangea de très bon cœur, sans réclamer ni sel ni sauge.

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Encarta

2008.

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مشكوووور اخي ايوب على المروور

موضوع جميل شكرا

mawdou3e jamil akhi man machkore